La guerre des pigeons de Bruno Malthet Une drôle de guerre, qui aurait pu se dérouler partout en France, éclate dans le ciel de Chaalons-en-Champaigne en ce début de XXIe siècle. Précédée d’une déclaration en bonne et due forme et d’un prêche comme au temps des croisades, elle oppose l’innombrable nation colombine à un échevin colombophobe, le général Eugène Thanase. Celui-ci est un fervent partisan, comme son ami le proconsul Balthazar Trosquot, de la lutte finale. Face à eux, quelques irréductibles s’obstinent à voir dans les pigeons non pas des rats-volants, mais de pacifiques volatiles. Entre les deux camps, une foule de personnages s’agite dans l’ombre. La terrible Marie-Rose, bien sûr, le bourgmestre Bouc-Bigot obsédé par la teinte de sa mèche rebelle, mais aussi une étrange marionnette, la Sarkote, ou bien encore une mystérieuse dame à la colombe venue du fond des temps. Cette dernière apparaît plusieurs fois au général Thanase pour l’inciter à sauver la paix avant qu’il ne soit trop tard. Parviendra-t-elle à convaincre celui en qui ses amis voient un nouveau Nostradamus ? Mitonnés aux petits pois ou épicés à la goloofolie, tout est bon dans les pigeons de ce roman ! On en oublierait presque qu’il nous raconte une terrible guerre et toute sa cohorte de malheurs. A lire sans modération par ceux qui, depuis Rabelais, savent que rire est le propre de l’homme. 288 pages ; 2008.